Un temps infini a passé depuis la première édition de cette rubrique un peu fourre-tout, et la liste des petites choses que je dois vous présenter ne cesse de s’allonger et dépasse maintenant largement la page de mon carnet de notes. Il est donc temps que je m’y mette !
J’aime et je m’émerveille devant : la série The OA
Prairie, une jeune femme d’une vingtaine d’années, réapparait subitement après sept ans d’absence. Personne ne sait ce qu’il lui est arrivé, comment elle est réapparue, et, plus étrange encore, comment elle a retrouvé la vue alors qu’elle était aveugle sept ans plus tôt. Refusant de livrer son histoire à ses parents et à la presse, elle forme un groupe de cinq personnes auxquelles elle va se confier, petit à petit, pendant une heure tous les soirs.
Jour après jour, elle va aborder son enfance en Russie, son expérience de mort imminente lui ayant fait perdre la vue, son immigration aux Etats-Unis puis son adoption, pour enfin arriver aux sept années de sa disparition.
L’ambiance de toute la série est totalement surnaturelle, que ce soit dans les souvenirs de Prairie mais aussi dans le présent, dans la façon dont elle choisit ces cinq personnes.
Dévorée en très peu de temps il y a quelques mois, j’ai eu l’impression que chaque fin d’épisode était comme la sortie d’un rêve. Pendant quarante minutes, j’avais retenu ma respiration, j’avais cru que tout était possible, je m’étais demandée qui était cette étrange jeune femme, et je m’étais insurgée contre l’affreux docteur.
Et puis la fin, la fin. Je n’en dirai pas plus, évidement. Mais des mois après, j’y pense encore, j’élabore mille théories, j’essaye de comprendre. Les scénaristes de cette série ont fait très fort, et clairement, elle détonne dans le paysage télévisuel actuel. C’est une de ces séries sans réponses, que l’on ne peut regarder qu’en se laissant porter, qu’en acceptant de ne pas toujours tout savoir, de ne pas toujours tout comprendre, et surtout, de ne pas toujours tout expliquer.
J’ai testé et apprécié : l’application Geev
Il y a quelques temps, lassée par deux belles planches de polystyrène que nous avions gardées à l’appartement « au cas où ça puisse servir à quelqu’un », j’ai décidé de faire en sorte que ça serve effectivement à quelqu’un plutôt que de rester là, sous mes yeux, à m’énerver prodigieusement (je voue une véritable haine aux trucs qui prennent de la place et ne servent à rien).
Une recherche sur internet plus tard, je téléchargeais l’application Geev et mettais rapidement une annonce avec photo de ces deux planches.
En quelques jours, une personne m’a contactée, et est venue récupérer les fameuses planches à la maison. Ma vue n’est plus polluée, et ma conscience écologique est sauve puisque les planches sont parties là où elles seront utiles.
J’en ai aussi profité pour faire quelques annonces pour donner des boutures de plantes, qui sont parties tout aussi facilement.
L’appli a l’air bien fichue, puisqu’à chaque fois que l’on donne quelque chose, on gagne des bananes, nous permettant par la suite de réserver les objets que les autres donnent. Si on ne donne rien, on ne peut donc rien récupérer non plus. Pas d’abus possibles. On est aussi géolocalisés (très globalement) ce qui permet de trier les annonces en fonction de leur proximité.
La seule chose qui m’a pas mal ennuyée, mais ce n’est malheureusement pas la faute de l’application, ce sont les gens qui m’ont contactée sans la moindre politesse, me demandant en plus souvent de me déplacer pour leur amener ce que je donnais. Et la marmotte…
J’ai vu et adoré : Minimalism
Je sais, j’arrive à peu près mille ans après tout le monde, et vous avez surement déjà entendu parler un million de fois de ce documentaire disponible sur Netflix. Mais quand même.
Minimalism est un documentaire de Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus qui interroge notre rapport à l’objet et surtout, à la consommation.
Après une prise de conscience sur leur propre vie et le fait que les possessions matérielles étaient loin de faire leur bonheur, les deux hommes se sont de plus en plus intéressés au minimalisme, jusqu’à aller à la rencontre de personnes engagées dans cette voie de différentes manières : de celui qui vit en tiny house au père de famille, des sociologues, auteurs, aux entrepreneurs. Chacun livre ici sa manière de penser et de vivre le minimalisme, sans jugement, sans extrémisme.
Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus le rappellent d’ailleurs, le minimalisme, ce n’est pas un dogme bien établi avec des règles très strictes. C’est une manière de penser, de vivre, une façon de se détacher de l’objet, de ne s’entourer que de ceux qui ont une réelle utilité, un vrai lien avec nous, et de ne pas s’encombrer des autres. C’est une manière de réfléchir sa consommation.
C’est un documentaire qui m’a beaucoup parlé car il s’inscrit aussi dans une réflexion que j’ai depuis des années. Après un nombre incalculable de déménagements, je me suis vite rendue compte que les objets m’encombraient, et de plus en plus, je fais le vide autour de moi. Un vide qui va s’intensifier dans les mois qui viennent d’ailleurs, et cela me ravit.
En bref, si vous êtes dans une démarche de réflexion sur la consommation et le matériel, ce documentaire ne peut être qu’inspirant pour vous !
J’écoute et je me détends avec : le podcast Happy Hour
J’ai une tendance à avoir du mal à suivre les podcasts. J’aime bien, mais systématiquement, je vais entendre un truc qui me fera penser à autre chose, je vais partir, et me réveiller dix minutes après en me rendant compte que je n’écoute plus rien. C’est comme ça, j’ai le potentiel de concentration d’un moineau.
Du coup j’ai un peu de mal à suivre les podcast sérieux (mais je fais des efforts quand même), en revanche, j’apprécie beaucoup les podcasts un peu plus branchés « loisirs » que je peux écouter, ne pas écouter pendant quelques minutes, reprendre au milieu sans perte d’information cruciale pour la compréhension de la suite.
Happy Hour, c’est un podcast mensuel, assez long (autour de deux heures), dédié à la pop culture, et réalisé par les équipes de CloneWeb et Après la Séance. On se retrouve au milieu d’un groupe d’amis qui discutent films, séries, livres, BD, jeux vidéos, pièces de théâtre, concerts, festivals, ou même sujets de société, autour d’un verre. Le ton est très détendu, et les blagues fusent entre les podcasteurs, ce qui rend vraiment l’écoute très sympa.
Je ne suis pas particulièrement intéressée, à la base, par tous les sujets (je ne lis aucune BD et les jeux vidéos me laissent assez indifférente), mais j’apprécie, tous les mois, de faire un tour d’horizon culturel de l’actualité. J’ai l’impression d’en sortir un peu plus cultivée, et puis je peux suivre ce que me raconte l’amoureux, qui lui est très BD et jeux vidéos, justement.
Et vous ? Vous avez fait de belles découvertes, dernièrement ?
Je vais ajouter ce documentaire à ma liste de trucs à voir, je suis dans une vraie réflexion sur le minimalisme aussi, réflexion aidée par le fait que je vis dans un très petit appart certes.
Ce sont souvent les contraintes qui nous poussent dans cette direction finalement. Contraintes d’espace, financières, etc… Personnellement ce sont mes nombreux déménagements. A chaque fois j’étais désespérée face au nombre de trucs que je retrouvais dans mes meubles et qui ne me servaient pas. Et les cartons de livres, aussi. Peu à peu, la consommation commence à avoir un effet repoussoir sur moi. Je ne supporte plus d’entrer dans un centre commercial, je me sens trop décalée. Maintenant, le seul matériel que j’achète c’est soit par besoin soit parce qu’il y a vraiment quelque chose de sentimental derrière.
Et ce documentaire est vraiment génial ! Je trouve qu’il amène à se poser beaucoup de questions mais sans culpabiliser les gens. J’avais un peu peur du côté extrême du truc mais en fait non, pas du tout. C’est une vraie bouffée d’air frais !
Je me retrouve totalement dans ce que tu écris. En arrivant à Montréal nous avons laissé une grande maison pour un 3 pièces et du coup nous avons dû nous débarrasser de tout le superflu que nous traînions avec nous depuis une dizaine d’années, depuis que nous avions quitté Papa-Maman. Pendant 2 mois en attendant que nos affaires arrivent nous avons vécu avec le contenu de quelques valises et nous avons été surpris de voir à quel point cela suffisait amplement.
J’étais du genre à tout garder et maintenant « je me soigne » partagée entre inclinaison pour le minimalisme et attachement émotionnel à mes objets du passé.