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Lors de mon deuxième séjour à Amsterdam, j’avais réservé une chambre chez une espagnole installée aux Pays-Bas depuis plusieurs années, mère de deux enfants. Le jour de mon arrivée, j’ai été accueillie par une petite fille de 8 ans, parlant un anglais qui me filait des complexes (mais des gros, vraiment). Quand je lui ai demandé où est-ce qu’elle avait bien pu apprendre à parler comme ça, elle m’a répondu un truc dont je me souviendrais toute ma vie : sur internet.

Ouais, la gamine regardait des vidéos sur Youtube, et comme elle ne comprenait pas vu que c’était en anglais, elle avait bien été forcée de s’y mettre. Alors elle s’était mise à chercher les mots qu’elle ne pigeait pas, et elle avait appris toute seule, comme ça.

Tu sais, moi je fais partie de cette génération qui est née sans internet, sans téléphones portables, même qu’on avait des fils sur nos fixes et qu’il fallait demander la permission aux parents avant d’appeler les copines, parce qu’on payait chaque minute de communication. La génération Y qu’ils appellent ça, celle qui a bien été obligée d’intégrer le digital dans son quotidien, alors même que c’était pas vraiment inné chez nous.

J’avais 13 ans quand le premier ordinateur est arrivé à la maison, je n’étais pas beaucoup plus vieille quand on a eu internet, avec un vieux modem de l’époque qui faisait un bruit pire que celui d’un fax qui ne passe pas quand on devait se connecter (je dis ça, mais je sais pas trop si tu as déjà entendu un fax, en fait). Internet, à l’époque, c’était comme le téléphone, chaque minute comptait, et c’était même pas compatible avec le téléphone d’ailleurs, tu choisissais, c’était soit l’un soit l’autre, mais pas les deux. Pourtant, j’ai toujours eu cet émerveillement vis-à-vis de cette technologie qui nous reliait au monde. J’avais la sensation d’être face à un vaste océan de savoir, de partage, de culture et de découverte. Internet, c’était tout à portée de main en quelques secondes (bon, oui, d’accord, pas mal de secondes à l’époque).

Mon émerveillement pour cet outil n’a fait que se développer depuis, en même temps que les possibilités d’internet grandissaient. Aujourd’hui, j’ai la sensation d’avoir accès à une source intarissable d’information, des possibilités infinies d’apprendre encore plus et mieux. Internet, c’est le paradis des autodidactes, et tout ça pour le prix dérisoire de ton forfait mensuel.

Et c’est en tombant sur cette vidéo que j’ai eu envie de t’en parler :

Ouais, c’est de ça que je parle quand je parle des possibilités d’internet. Maintenant, avec un ordinateur/une tablette et un gros paquet de volonté, tu peux tout faire. Et une petite gosse de 12 ans peut danser comme à la télé, « juste » en regardant des vidéos sur Youtube. Je sais pas ce que tu en penses, mais moi, je trouve ça magique.

Je n’ai jamais vraiment compris les gens qui pointaient internet du doigt, en disant c’est dangereux, tu sais jamais ce que tu peux trouver, il y a des détraqués et ça leur ouvre aussi une foule de possibilités. Moi je dis que c’est pas vrai. Parce que les détraqués, ils sont dans la vraie vie aussi, ils sont dans la rue. Et ta gosse de 12 ans, ben tu la laisses pas se balader n’importe comment dans la rue. Ben internet, c’est pareil. Il y a un tas de trucs fous comme dans la rue, il y a les mêmes gens biens, il y a les mêmes gens pas biens. C’est ni pire ni mieux, c’est juste plus grand, c’est juste que t’as pas besoin de marcher pour aller au bout du monde, tu cliques, et pouf, t’y es. Et ça c’est quand même un peu magique.

On dit aussi qu’internet ça construit que des espèces de geeks au doigts agiles (je te vois tourner ça de manière graveleuse, arrête tout de suite), mais qui ne voient jamais la lumière du jour. Moi je dis que ça non plus c’est pas vrai, regarde cette gosse de 12 ans au dos musclé qui danse comme on aimerait tous le faire. Et puis même si c’est vrai, on s’en fiche un peu. Mon petit frère il programmait dès le collège et il y passait tout son temps libre. Il a tout appris tout seul sur le site du zéro. Et puis aujourd’hui c’est parce qu’il s’est trouvé cette passion là que tu peux louer des voitures avec ton pass Navigo à Paris. Et moi je trouve ça cool.

Je ne suis pas née avec cet outil là, mais je trouve que la vie est quand même vraiment sympa depuis que c’est apparu. Quand j’ai commencé à m’intéresser à la photo, personne de mon entourage n’avait la moindre base dans cet art. J’ai tout appris en ligne, le matériel, les bases de l’optique, les réglages, le cadrage, la retouche, et puis l’inspiration, aussi, parce qu’avoir accès au travail des autres, ça aide drôlement. J’y ai passé des heures, à fouiller les tréfonds d’internet, à trier, à noter, à tester. Et je trouve que, même si j’aimerais avoir encore plus de temps pour fouiner et apprendre plus, le résultat n’est pas si mal pour l’instant (bon, les photos de cet article, prises et retouchées en 5 minutes ne sont pas vraiment une bonne démonstration).

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Dans mon ancienne boite, en 2012, on m’a gentiment refilé un ordinateur avec InDesign installé dessus, parce que j’étais supposée fabriquer des brochures aussi, enfin, c’était dans mon contrat, disons. On m’a dit tiens regarde là, c’est l’icone InDesign, mais non je sais pas comment ça marche, surtout cliques pas, personne pourra t’expliquer, on va te trouver un bouquin hein. Moi, je suis ingénieur en Génie Biologique, qu’est ce que tu veux que je connaisse d’InDesign, franchement. Le bouquin était nul. Alors un jour j’ai dit personne m’embête, je fais une brochure (je suis vraiment très très très forte pour faire une tête de « tu viens pas m’embêter » avec des yeux menaçants au bureau) (je suis un vrai tyran en milieu professionnel, mais comme je suis toujours prête à aider, les gens m’aiment bien quand même) (on abordera surement ce sujet une autre fois), j’ai ouvert InDesign, j’ai ouvert internet, j’ai tapé google.com, et je suis partie de rien. J’ai mis la journée à faire ma brochure recto-verso, mais tu sais quoi, je l’ai faite. Et quelques mois après, la maison mère m’apprenait gentiment que, comme je m’en sortais très bien avec mes brochures, leurs graphistes ne repasseraient plus après moi, les clients m’appelaient la graphiste, et moi je reprenais tranquillement le design du catalogue produits de 50 pages que je trouvais affreux, juste parce que j’avais décidé qu’il était temps de lui donner un coup de frais (ça a plu à tout le monde) (même aux clients et aux commerciaux) (pourtant c’était pas gagné, parce que tout le monde a râlé quand j’ai décidé de m’engager dans ce chantier).

Alors on peut pointer du doigt tous les dangers d’internet, mais la vérité c’est que ça nous a surtout ouvert un tas de jolies portes. Ça nous a ouvert un accès infini à l’information, et rien que pour ça j’en suis ravie. Mais en plus, aujourd’hui, quand tu t’intéresses à quelque chose, tu n’as plus besoin d’avoir des cours dans ta ville, ou un pote qui s’y connait. Non, si tu n’as rien de tout ça, tu as encore Google, tu as encore Youtube, tu as encore les sites spécialisés. Pour les curieux comme moi, qui veulent toujours savoir et apprendre plus, internet, c’est un tas d’opportunités de le faire, c’est la fin du snobisme et de l’élitisme des gens « qui savent, eux, contrairement aux autres » (c’est un exemple qui s’applique particulièrement à la photographie je trouve). Maintenant, avec un peu de volonté et beaucoup de persévérance, on peut savoir tout un tas de trucs, nous aussi.

Et s’il n’y avait pas eu Google, les tutos en ligne, et puis mon petit frère aussi (j’avoue), je n’aurais jamais pu me lancer avec ce blog sous WordPress. Et je n’en suis qu’au début, de ce côté là.

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