J’ai pris mon après-midi aujourd’hui. Pour une sombre histoire de technicien France Télécom/Orange qui devait passer pour enfin peut être trouver pourquoi on n’a plus trop internet depuis deux mois. Cette intervention fut un échec retentissant, puisque le mec n’a jamais trouvé le boitier qu’il devait contrôler, et qu’en plus il est parti en laissant un truc débranché, et donc nous a totalement coupé l’internet. Bref, au moins, on a plus de coupures, on passe plus notre temps à redémarrer la box, tu me diras.
L’avantage, c’est qu’il est parti vite, et que j’ai eu l’après-midi de libre. C’était un bel après-midi, en plus. J’avais prévu de passer du temps sur le blog. Il faut dire qu’il est presque à l’abandon depuis le début d’année. Et puis finalement, j’ai eu envie d’aller profiter du beau temps.
Bref, tout ça pour te dire, je viens d’ouvrir WordPress et de m’introduire dans les tréfonds du blog. C’est tout vide et ça sent sérieusement le renfermé. J’ai soufflé un peu sur la poussière, mais juste un peu, parce que cet après-midi, j’ai pris conscience d’une chose, vis à vis de ce blog.
J’ai pris conscience que je me mettais la pression. Et que c’était typiquement cette pression qui faisait que j’avais déserté les lieux. J’ai jamais trop bien vécu la pression, c’est l’une des rares choses qui me rend fuyante. Ou qui me pousse à me rebeller. Bref, le résultat est le même, ça ne marche pas du tout.
J’ai réfléchi à mes débuts dans le blogging, au fait que j’écrivais chacun de mes posts avec plaisir, sans contrainte, quand j’en avais envie, à l’époque (ouais, c’était il y a plus de 10 ans, je crois que j’ai le droit de dire à l’époque). Et en fait, j’écrivais plus, beaucoup plus. Lors de mon expatriation au Chili (la première), j’ai même écris plusieurs fois par semaine, parfois tous les jours.
J’écrivais parce que j’en avais envie, après avoir fait tous les trucs inutiles que j’avais envie de faire avant d’écrire : me promener, faire les magasins, regarder des séries, téléphoner à des gens divers et variés, monter à cheval, voir des amis, jouer 4 notes à la guitare (j’ai arrêté très vite la guitare), aller manger une glace, etc… Au milieu de tous ces trucs inutiles, à un moment, je me disais juste « tiens, j’ai envie d’écrire sur le blog ». J’ouvrais mon pc, et voilà. J’écrivais avec plaisir.
Aujourd’hui, quand je pense au blog, je pense à la poussière qui s’accumule, je pense à la liste d’articles que j’aimerais écrire, puis je pense que je n’ai encore rien écrit, et qu’en plus il faudra les illustrer. Je me demande par lequel je devrais commencer. Alors je me mets à penser à comment je vais les écrire, et aucune phrase ne me vient, surtout pas la première (si toi aussi tu hésites mille fois avant d’entamer l’introduction d’un article, manifeste toi). Après je commence à penser aux photos qui pourraient aller avec, et rien ne me vient non plus. Enfin encore moins que rien, pour le coup. Et puis d’un coup, je me mets à penser à tout ce que j’ai à faire de plus urgent avant de pouvoir me poser sur un article de blog. Je pense à mes journées de travail qui commencent à 7h ou finissent à 23h, parfois les deux. Je pense aux mille courses, corvées, rendez-vous médicaux que je dois caler là-dedans. Je pense aux weekends bien trop remplis et à la fatigue qui s’accumule. Alors je commence à stresser, et une fois que j’ai commencé à stresser, c’est fini. Je commence à fuir mon pc et l’idée d’écrire pour le blog.
Écrire est devenu une source de stress, une source de pression, une contrainte pour moi. Alors que j’ai toujours aimé ça.
Écrire est devenu une contrainte car je voudrais me l’imposer, car je voudrais le faire parfaitement sur chaque thème choisi et non chaque thème ressenti. Et maintenant l’idée même de me poser devant mon pc et d’ouvrir WordPress me met une boule au ventre. Parce que je suis fatiguée, parce que je ne suis pas parfaite, parce que je crois que je n’ai plus d’inspiration.
Et c’est la même chose pour la photographie.
Alors j’ai décidé d’arrêter. Pas d’arrêter le blog, mais d’arrêter de me mettre la pression avec ça, de me fixer des obligations, des objectifs. J’ai décidé que ce blog allait redevenir un plaisir, et que je posterai uniquement lorsque j’en aurai envie. Et j’ai décidé de recommencer à faire un tas de trucs inutiles si j’ai envie de faire un tas de trucs inutiles.
Le temps libre, les loisirs, ne sont pas faits pour être productifs, ils sont faits pour être heureux.
C’est pour cela que je ne souffle pas trop fort sur la poussière, parce que quelque part, je ne veux rien te promettre, je ne veux pas te dire que je reviens, je ne suis jamais partie. Et je ne partirai pas. C’est juste que des fois je serai souvent là, et des fois non. Et c’est pas grave, si je ne suis pas là, c’est que je fais autre chose, et autre chose, c’est bien aussi.
Je t’embrasse, et puis je reviens un de ces jours.
Tu seras toujours la. …
Toujours un petit bout de moi, au moins ^^
Tu n’imagines même pas à quel point je me reconnais dans ce que tu expliques. Sauf que moi j’en suis au stade où j’envisage tout bonnement de supprimer mon blog.
Oooh zut, c’est dommage ça. Pourquoi voudrais-tu le supprimer ?
Pour plusieurs raisons :
1> je n’arrive pas à me tenir à une publication régulière, j’en suis même trèèès loin
2> je ressens le fait de publier comme une « obligation » et je déteste toute forme de contrainte
3> quasiment personne n’a jamais lu ni réagi à mon blog alors à quoi bon…
Tu sais je ne suis pas beaucoup lu ni commentée non plus (en même temps je ne trouve pas le temps de lire et commenter les autres blogs donc c’est aussi le retour de bâton ^^). Publier régulièrement n’est pas forcément une obligation, on fait comme on veut. Je crois qu’il faut réussir à prendre du recul, ne pas se mettre la pression et publier quand on veut, par plaisir.